Un projet autour de la musique kabyle a démarré au printemps. Porté par l’association la Clé de la Rose, le projet intergénérationnel « hier ailleurs, ici aujourd’hui » mobilise 80 habitants du faubourg de Béthune, de la Roseraie et des résidences Gayant et d’Aoust, autour de la préparation d'un concert prévu le 27 septembre à l'Hippodrome. L'engouement est tel que le projet est maintenant intergénérationnel avec des seniors qui se sont greffés, heureux de renouer avec leurs racines.
Depuis maintenant un peu plus de trois mois, les répétitions s’enchaînent au théâtre de Douai, ou au conservatoire, en passant par la bibliothèque Cœur de Bellain ou le musée de la Chartreuse.
Ce projet permet aussi au public éloigné des lieux culturels de se les approprier.
Ces ateliers se font en compagnie de Guillaume Raison, professeur de percussions du conservatoire, qui donne des cours depuis 10 ans à la Clé de la Rose. Mais surtout sous la direction du groupe AmZik, qui partagera l'affiche le jour J. Venus de la région parisienne, ils comptabilisent des millions de vues sur la plateforme YouTube. À chaque atelier, au moins 3 ou 4 musiciens de la formation font le déplacement à Douai pour accompagner les jeunes apprentis dans la mémorisation des chansons, qui sont bien souvent des classiques de la poésie kabyle (Lounis Aït Menguellet et Idir surtout).
«La transmission et le partage, c'est dans l'ADN de notre culture. Le concert c'est la cerise sur le gâteau», expliquent Didine Kati et les frères Nonor et Karim Belkadi du groupe AmZik. «On se base sur l'oral et la musique. Il n'y a pas besoin d'avoir de notions en solfège, ni de savoir parler arabe». Les chanteurs en herbe découvrent toutefois des instruments peu connus chez nous comme le mandole. «C’est magique ce qui se passe ! Ce projet est une belle aventure humaine !».
Pour clôturer ce projet, les artistes en herbe se produiront en première partie du concert d’AmZik le 27 septembre à l’Hippodrome de Douai.
Info en + 03 27 87 27 71